Pourquoi j'en appelle au Front Républicain

Depuis l’annonce du maintien de la candidature de Catherine Arkilovitch au second tour des législatives sur la 3e circonscription du Vaucluse, le risque d’une victoire du Front National, sous le nom de Marion Maréchal Le Pen, est très fort. Si la victoire d’avoir mis Jean-Michel Ferrand, candidat député depuis 6 mandats en ballotage défavorable est déjà une victoire, aujourd’hui il faut que les forces se mobilisent, malheureusement, pour le candidat UMP.

La République en sortira vainqueur.

Je comprends les commentaires de militants de gauche qui appellent à la Résistance, au maintien et soutien inconditionnel de la candidate pour battre les valeurs racistes et xénophobes défendues par les deux candidats de droite. Mais qu’est-ce qui est le plus important ? Permettre l’ancrage du Front National sur un territoire déjà détruit par la vérole frontiste, ou continué a entretenir un député, dont les valeurs bien que partiellement anti-républicaine ne sont pas celles du Front National.

Je comprends le rejet de la part des camarades socialistes et de gauche de la valeur de République dans le nom de Jean-Michel Ferrand. Aujourd’hui cependant, le jeu doit cesser et laisser place à la réalité.

Je comprends également que l’on puisse considérer cette bataille comme gagnable. Cependant, aujourd'hui, il nous faut nous mobiliser pour la défense corps et âme de la République doivent être nos objectifs de bataille. La victoire de la gauche ne sera pas celle d'avoir fait élire un candidat de droite, mais la victoire d'empêcher ainsi le Front National de prendre un pouvoir qui sera sans limite au lendemain de l'élection de Marion Le Pen.

Considérer qu'un député frontiste n'aura pas de poids est une erreur. Par son élection, Marion Maréchal Le Pen aura une tribune libre dans les médias pour répandre sa haîne, pour expliquer à ceux qui sont dans la misère que les deux facteurs de leur pauvreté c'est l'étranger et l'économie globalisée. Par son élection, nous n'aurons plus d'autre choix que de voir la France s'enfoncer péniblement dans la fosse de l'extrême droite.