Le Front National, une gangrène pour le Vaucluse
Les débats politiques de la semaine tendent à devenir un ramassis d’immondices. Doit-on rabâcher le soutien de Valérie Triweiller au dissident socialiste, proche de François Hollande, qui se présente à La Rochelle face à Ségolène Royal ? doit-on rabâcher à tort et à cris que si la candidate du Parti Socialiste Catherine Arkilovitch ne se retire pas de la course du deuxième tour la xénophobie et le racisme vaincra ? Doit-on continuer à parler de cette Nadine Morano qui non contente de draguer le Front National nous a assené pendant 5 ans un profond regret d’être français à chaque fois qu’elle s’exprimait. La bassesse de ces discours et de cette surmédiatisation entraîne aujourd’hui un profond rejet, alors que ces joutes durent depuis plusieurs mois, chez les électeurs.
Plutôt que de parler de ces détails de campagne, intéressons-nous plutôt aux réalités du terrain. Aux réalités qui chaque jour font qu’un peu plus de citoyens choisissent la facilité en intégrant un peu plus les idées du Front National.
Nous sommes, dans le Vaucluse, au carrefour des idées radicales de l’UMP celles que l’on appelle de la droite populaire et de celles des partis d’extrême droite. Nous sommes dans un département pourtant touché majoritairement par une casse sociale et morale, qui tous les jours voit un peu plus les acquis des politiques passés s’évanouir et revenir à un mode autocratique et anarchique.
Sur un territoire semi-rural, avec la conurbation d’Avignon et du Grand Avignon s’étendant de la Durance à la Drôme où vit près d’un habitant sur deux, le mal-être du Vaucluse est grandissant.
La fermeture progressive d’exploitation agricole au profit de la pression du foncier, les aides publiques diminuant alors que les besoins importants sont des causes de cette déshérence des politiques de gauche, et de ce rapprochement rapide et certain vers le Front National. Pas simplement par conviction, l’urbain comme l’agriculteur voit dans ce vote une sorte de porte de sortie. Le devoir du Parti Socialiste, et des partis de Gauche est aujourd’hui de savoir renouer un dialogue avec ces personnes. Leurs expliquer que le Front National n’est pas ce qu’ils nous promettent sous des dialogues de reconversion et renouvellement. Que le Front National de Marine, Marion et n’importe quel autre Le Pen, restera un parti portant les marques de l’extrémisme, des propos indécrottables de Jean-Marie Le Pen sur les camps de concentration, sur les propos racistes de chacun de leurs lieutenants, sur les représentations néo-nazies de certains de leurs membres. Le Front National doit exister dans la République, mais le Front National n’est pas un parti Républicain et n’a vocation qu’à prôner la haine de l’autre et le rejet de tout ce qu’a porté la République.